Thèse 26 - Les 95 Thèses de Martin Luther
INTRODUCTION.
Luther Poursuit son exposé sur le purgatoire et s'oppose aux pratiques régionales de certains États Libres. Il établit ici les raisons qui peuvent conduire à accorder le pardon des péchés :
THÈSE 26 : « Le Pape fait très bien de ne pas donner aux âmes le pardon en vertu du pouvoirs des cefs qu'il n'a pas, mais de le donner par le mode de suffrage ».
COMMENTAIRE :
Notre monde moderne a récupéré un terme théologique qui est devenu populaire et qui, par ce fait a fini par jeter dans l'oubli son sens premier : il s'agit du suffrage. Il faut donc savoir ce qu'est le fidelium suffragism. Il s'agit à nouveau de la sacrificature universelle par laquelle nous pouvons, en vertue de l'oeuvre expiatoire de Jésus-Christ sur la croix, d'être pardonné. Luther s'oppose au commerce des vivants en faveur des âmes du purgatoire. Les États "Libres" (les villes états comme Florence, par exemple) qui enrichissaient le Vatican, permettaient aux notables de bénéficier d'avantages religieux. Il s'agissait de dérogations qui pouvaient s'apparenter à un "droit à pécher". Le Pape n'était pas à l'aise avec ces pratiques, mais était lié par ces traditions anti-biblique,s car elles produisent une entrée financière substentielle dont l'Église s'est servi depuis des sièces pour équiper ses armées en menant les croisades.
Le commentaire de Luther comprend deux éléments. 1/ Tout d'abord, il rejette la doctrine de la Primauté Papale. Il s'agit des "clefs de Saint-Pierre". Luther Affirme : non : ce n'est pas le Pape qui détient ces clefs (mais chaque fidèle). La seconde affirmation, c'est que le pardon n'est pas seulement le fait d'un homme. Plusieurs fois dans la Bible, il est fait mention d'une solidarité du peuple. Lorsque Akan a péché et commetant un interdit : c'est tout le peuple qui en souffert. Lorsqu'Ésaïe a reçu la révélation du Très-Haut : il s'est humilié pour tout le peuple. Lorsque Néhémie a appris la désolation de Jérusalem, il s'est identifié au peuple. Il existe une onction corporative par laquelle notre destin, en tant que Corps de Christ est lié.