Thèse 38 - Les 95 Thèses de Martin Luther
INTRODUCTION
Dans les thèses précédentes, la position de Luther est celle d'un avocat pour le Peuple de Dieu. Il s'est efforcé à dénoncer les erreurs théologiques de son époque. Dans cette thèse 38, il va prendre le contre pied de sa démonstration pour ne pas tomber dans un extrémisme non biblique.
THÈSE 38 : « Néanmoins, il ne faut pas mépriser la grâce que le Pape dispense ; car elle est, comme je l'ai dit, une déclaration du pardon de Dieu ».
COMMENTAIRE :
Ce que souligne ce texte, c'est que l'homme coopère à l'action divine. Il en est vrai du Pape, comme de tout chrétien (si, et dans la mesure ou le Pape est réellement chrétien) . C'est une autre facette de la vérité. D'un côté, c'est Dieu qui donne la grâce. C'est seulement la grâce de Dieu qui pardonne. D'un autre point de vu, il faut que cette grâce soit dispensée. Et Dieu, qui n'a intrinsèquement pas besoin de l'homme a choisi que ce soit l'homme qui annonce et dispense l'évangile de Grâce. Ce n'est pas du "50-50" avec Dieu. on pourrait penser que Dieu fait sa part, et que le chrétien fait la sienne. Non. Dieu a tout accompli. Fort de cette vérité, le chrétien pourrait penser (et c'est le centre de cette thèse 38) : "puisque Dieu à tout accompli, je n'ai plus rien à faire". Non. La vérité est que Dieu ayant tout accompli, et puisque je suis fait à son image, je dois moi aussi faire tout mon possible pour entrer dans cette plénitude". C'est cette double réalité que souligne Luther, dans cette thèse 38.