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Prévenir les risques psychosociaux.

17 Janvier 2008 , Rédigé par Pasteur Christophe Deville Publié dans #Éducation

 

Les risques Psychosociaux
 
Cheftaine.gifLes expressions « stress », harcèlement moral, souffrance au travail représentent des réalités dont les contours ne sont pas toujours bien définis. Ces termes, utilisés dans le langage courrant nécessitent une approche interdisciplinaire et pluridisciplinaire. Selon l’Institut Français sur le stress (IFAS), 47 % des salariés en France déclarent éprouver souvent du « stress » au travail. Or, en Marketing, il est démontré qu’il vaut mieux prendre soin de ses employés et de ses clients que de développer une nouvelle stratégie afin d’embaucher une nouvelle personne ou démarcher une nouvelle clientèle. En effet, dans son rapport de 2005, la fondation de Dublin a estimé que la problématique de la santé liée au stress au travail engendre un coût direct de 20 milliards d’euro par an, sans prendre en compte les coûts indirects d’absentéisme et de manque de productivité.
 
C’est pourquoi, il est primordial d’inscrire les risques psychosociaux dans un cadre d’évaluation pertinent au niveau local, professionnel et personnel.
 
Aussi, certains indicateurs peuvent nous guider dans cette approche. Il est important de pouvoir caractériser les phénomènes qui peuvent exprimer des manifestations dont l’origine et la nature peuvent être variées. Un des grands soucis dans notre société occidentale est que la médecine classique considère trop souvent l’être humain comme le ferait un mécanicien. Il ne s’agit pas d’appliquer le même remède aux mêmes symptômes. Une personne peut souffrir de maux de tête car elle travaille dans un secteur industriel qui l’affecte physiologiquement. Une autre personne peut présenter les mêmes symptômes mais la raison peut être différente : soucis conjugaux, problèmes financiers, etc… Si les deux personnes présentent les mêmes symptômes, on ne peut cependant pas toujours appliquer le même remède aux deux situations.
 
L’être humain doit être pris en considération dans l’ensemble de ses composantes au regard de la situation qu’il rencontre au niveau Spirituel, Moral et Physique. Le constat de désespérance observé ses dernières années en France est réellement le reflet d’une approche laïque dont l’idéologie s’est laissé asséchée par la déconvenue du socialisme puis du capitaliste.
 
4 étapes pour établir un diagnostic
Des outils pratiques sont cependant à la disposition de chaque responsable, à son niveau afin que la société dans laquelle nous vivons expérimente une nouvelle renaissance. 4 étapes sont désormais à notre disposition. A partir des diagnostics des constats communs à l’entreprise, il s’agira pour les différents acteurs :
 
1 – de Construire ensemble une approche collective,
2 – de Repérer les indicateurs d’alerte (télécharger), 
3 – de Comprendre les déséquilibres,
4 – d’Agir à plusieurs niveaux et de développer une veille locale ou régionale (voir des cabinets tels que Scriptura).
 
En effet, s’il est important de différencier l’approche individuelle de l’approche collective, il est important de repérer les multiples acteurs qui contribuent à apporter une réponse à la problématique des risques psychosociaux. Vous trouverez auprès de l’ARACT de la région Aquitaine un guide pour une démarche pluridisciplinaire qui, sans aucun doute contribuera à répondre aux questions qui peuvent se poser en cet endroit.

L’homme spirituel dans tout cela ?
Nous devons nous rappeler que nous ne sommes pas premièrement une personne vivant une expérience spirituelle, mais nous sommes un esprit qui possédons une âme qui fait une expérience dans un corps. C’est la raison pour laquelle la Bible défini l’être humain non pas selon la priorité « Corps – Ame – Esprit » mais « Esprit – Ame et Corps ». Hélas, les membres des communautés confessionnelles (Eglises et Associations) peuvent eux aussi rencontrer des risques psychosociaux. En effet, à partir du moment où on considère que ces organismes ont une « mission » à remplir, on est de suite confronté au souci de l’efficacité et de l’exclusion. Dans un article précédent « Le rejet dans l’Eglise », nous avons abordé la problématique de l’exclusion. Trop longtemps, des responsables de structures religieuses ont été à l’origine d’une souffrance qui a conduit des croyants au rejet et à l’exclusion. N’oublions pas que Jésus disait qu’il n’hésitait pas à focaliser son attention sur la brebis perdue, qui a besoin d’attention particulière, plutôt qu’auprès des 99 autres brebis qui ne nécessitent pas de vigilance particulière. Or, c’est avec regret que nous constatons que, dans la plupart des cas, c’est l’inverse qui est pratiqué dans l’Eglise : Il est prêché une doctrine, sans tenir compte du processus par lequel le membre de l’Eglise passe ; il lui est demandé de « régler sa situation », et dans l’hypothèse ou celui-ci n’est pas en mesure de le faire, il est exclu, rejeté et abandonné. L’Eglise aura vite fait de l’oublier car, investie d’une « mission divine » de conquérir le pays, elle va délaisser la brebis perdue et se targuer d’aller et de sauver de nouvelles âmes qui, hélas, pour beaucoup d’entre elles, vont subir ce même processus.
 
En conclusion
Quelle démarche puis-je adopter afin de survivre ?
Face à la souffrance, il n’y a pas de réponse unique. Cependant, plusieurs pistes tant idéologiques qu’organisationnelles peuvent être apportées en cet endroit. La première est celle de la consécration et de l’espérance. Après avoir dressé un sombre tableau de la situation, nous devons cependant saluer ici l’initiative d’hommes et de femmes qui se dévouent totalement et en sacrifiant du temps et de l’argent afin que les valeurs auxquelles nous adhérons puissent être au bénéfice du plus grand nombre. Je pense ici à des femmes et des hommes d’exception, pasteurs, prêtres, mais aussi au dévouement tel qu’on pouvait le définir chez les « hussards noirs de la république » qui n’hésitaient pas à répandre l’instruction et la morale laïc avec un dévouement total. C’est de tels hommes et femmes dont notre pays, notre région a besoin, et mon désir est que ces « soldats de l’espérance » puisse bénéficier de tous les moyens pour accomplir ce travail… Que l’espérance, enfin, devienne source d’inspiration pour chaque décideur local, quel qu’il soit, avec la conviction que ce qui aura de l’importance n’est pas tant le chemin parcouru que le chemin qui reste à parcourir.
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