L'artisan de Guerre II
Dans notre article précédent (artisan de Guerre I) Nous avons pu lire un texte de David (1 Chroniques 21:17) qui s'adresse à Dieu : « Et David dit à Dieu,
N'est-ce pas moi qui ai ordonné le dénombrement du peuple? C'est moi qui ai péché et qui ai fait le mal; mais ces brebis, qu'ont-elles fait? Eternel, mon Dieu, que ta main soit donc sur moi et
sur la maison de mon père, et qu'elle ne fasse point une plaie parmi ton peuple! ».
On peut s'étonner de la dureté de ce passage et les termes employés qui font références à certaines réalités. En fait, ce texte est l'aboutissement du ministère
de David. D'ailleurs, on le retrouve au dernier chapitre du second livre de Samuel (2 Samuel, chapitre 24). Le vocabulaire et le genre de personnes qui interviennent est en étroit parallèle
avec le début du règne de David.
2 Samuel 11 dresse le décor
On y trouve les personnes suivantes :
- Joab est chef de l'armée,
- David se met en guerre,
- Nathan est prophète et conseiller du roi David.
C'est dans ce chapitre que David est subjugué par la Bath-Cheba et qu'il monte un stratagème pour supprimer son mari, Urie le Hittite.
Au chapitre 12, Le prophète Nathan intervient par la parabole du "pauvre et de la petite brebis". Le roi David prononce lui même le jugement :
2 Samuel 12:5-6 : "l'Eternel est vivant ! L'homme qui a fait cela mérite la mort, et il devra rendre au quadruple la brebis !"
Notez bien ce que dit David, car cela a de l'importance :
1 - Rendre au quadruple,
2 - Il devra mourir.
C'est sur cette base que le prophète Nathan va rendre la sentence sous la forme d'une quadruple conséquence du péché de David (2 samuel 12:10-11) :
1 - L'épée ne s'écartera jamais de ta maison,
2 - Je vais suciter un malheur contre toi du sein de ta famille,
3 - L'un de tes proches coucheras avec tes femmes sous tes yeux,
4 - Je ferai cela en face de tout Israël.
Cependant, la menace de mort reste en suspend (verset 13) : "L'Eternel pardonne ton péché, tu ne mourras pas". Néanmoins, et comme une
préfiguration imparfaite, c'est son fils qui meurt à sa place.
C'est ainsi que tout le reste du second livre de Samuel est consacré à la réalisation de cette quadruple punition jusqu'à la fin du chapitre 23, dans lequel il est fait mention des vaillants
hommes de David... et ce n'est pas un hasard si la liste s'achève avec la mention d'Urie le Hittite, l'époux de Bath-Chéba, avec qui tout a commencé.
Aussi, pareillement au chapitre 12, et comme une réminiscence, le même décor est planté, :
- Joab est toujours chef de l'armée,
- David émet le désir de se mettre en guerre, et à présent,
- Gad est prophète et conseiller du roi David.
Le même genre de vocabulaire qu'au chapitre 12 est employé :
2 samuel
12 2
Samuel 23
La colère de David s'enflamma Le coeur de David le Frappa
Une
Brebis Ces
Brebis
Le prophète Nathan Le Prophète Gad
J'ai
péché J'ai
péché
Il est important de comprendre que cette vérité biblique a besoin de trouver son application dans notre vie quotidienne. Pour cela, il nous faut saisir en vertu de quoi (de qui) les péchés
de David peuvent être pardonnés :
Voici donc la conclusion de ce passage : Gad demande à David de d'élever un autel dans l'aire d'Aravna (2 Chroniques donne l'autre nom, celui
d'Ornan). Ce lieu mérite d'être retenu car deux événements fondamentaux s'y déroulent :
2 Chroniques 3:1 nous dit que c'est à cet endroit que le Temple de l'Eternel sera construit : "Salomon commença a bâtir la maison de l'Eternel à
Jérusalem, sur la montagne de Moriya, qui avait été indiquée à son père David, à l'endroit préparé par David sur l'aire d'Ornân, le Yebousien".
Le second événement, comme ce verset l'indique, c'est que ce lieu s'appelle aussi Moriya. Or, Moriya est un lieu très connu, puisqu'il s'agit de l'endroit où Abraham devait
offrir son fils en sacrifice.
C'est sur ce lieu, sur le mont Golgotha, que Jésus-Christ, le fils de Dieu, s'est offert en sacrifice. Ainsi, et par anticipation, c'est
en vertue du sacrifice de Jésus-Christ que David, et chacun de nous pouvons être pardonnés pour nos péchés.