Guadeloupe : Une Grève bien à la française !
« U La gwadloup sé ta nou, la gwadloup sé pa ta yo U »…
Un refrain bien entrainant et mobilisateur ! En regardant les images des
manifestations en Guadeloupe, je n’ai pu m’empêcher de repenser à la situation du haut moyen-âge en Allemagne, avec la « révolte des paysans », qui embrasa l’Europe et permis à la Réforme de
trouver un terrain propice à son expansion, grâce au terreau politique et économique qui présentait la situation Je me pose la question : comment se fait-il que Lyannaj kont Pwofitasyon, proche
de l’idéologie de l’UGTG dont la velléité autonomiste n’est pas à démontrer, fait appelle aux autorités françaises pour
résoudre des problèmes économiques locaux ? Pour moi, une seule coupable : LA BAGUETTE !
Lorsque je suis arrivé en Guadeloupe, j’avais vécu 3 ans ½ dans des pays anglophones :
l’Angleterre, les États-Unis et leCanada.
Au Québec, je souriais de ce désire de se revendiquer « français », alors que la culture et les coutumes, mêmes si elles prennent naissance dans le berceau hexagonal, sont calqués sur le modèle
américain. Quelle surprise en arrivant « Downtown Pointe-à-Pitre » : des pharmacies à gauche, à droite, devant et derrière, alors qu’il me fallait parcourir des « miles
» (pardon… des kilomètres) pour en trouver une dans un pays dit « occidental » comme le Canada ! J’étais à des lieues de la France, et la culture française, tout le style de vie y était reproduit
à l’identique ! Quelle surprise ! Je retrouvais les mêmes bonnes choses… ainsi que les mauvaises manières françaises si décriées en Europe et dans le reste du monde. Bien que ma famille soit
Guadeloupéenne, je suis né en Métropole, clair de peau, et j’ai vécu à l’étranger… Et d’un coup, ça m’est tombé dessus. Moi qui rouspétait de retrouver cette vielle mentalité française ici, dans
mon pays d’origine, la Guadeloupe, je me suis vu interpelé dans la rue (et ce ne sera pas la seule fois) qu’en tant que « français », je n’avais rien à faire dans « leur
» pays. Français moi !? Quelle insulte, venu de cet homme tenant un croissant dans une main et le tiercé de l’autre ! Pour moi le français, c’était lui ! Avec ses pharmacies, son
tiercé, sa Peugeot, et SA BAGUETTE !
Je n’arrive même pas à trouver de la « marmite » dans ce pays ! Oui, je comprends Lyanaj Kont Pwofitasyon et son désir de
libération des habitudes économiques… mais « Babylone » n’a-t-il pas déjà pris je dessus ? Ce que je veux dire par la est de savoir si le guadeloupéen est-il prêt à troquer sa Baguette contre de
la Marmite ? Cette libération économique et idéologique passe inéluctablement par une conscientisation de « qui je suis » ? Je me réjouis donc de ce désire de prise de conscience, non dans les
perfectives locales, mais humaines et mondiales. Ce que rencontre la Guadeloupe est l’expression d’une prise de conscience mondiale : celle que ce système produit des riches qui sont toujours
plus riches… Les conglomérats économiques et les et consortiums politiques actuels conduisent le monde à sa ruine et à sa destruction.
Seul l’abandon entre les mains de Dieu et un retour au bon sens peut résorber cette fracture. La
Guadeloupe n’est pas la propriété d’un parti, ni la partie d’un État, elle appartient à Dieu.
Crions-le et faisons de cette vérité biblique, une réalité !
«C'est chose notoire que l'homme ne parvient jamais à la pure connaissance de soi-même jusqu'à ce qu'il ait contemplé la face de Dieu, et que, du regard
de celle-ci, il descende à regarder soi.»
Jean Calvin Institution de la religion chrétienne.