Qu'est ce qui s'oppose à la Loi ?
Pendant longtemps, dans notre pays et ailleurs ; et jusqu’à aujourd’hui, les peuples et les institutions ont tenté de combattre l’injustice. Bien souvent, lorsqu’une situation injuste est constatée, on crée une loi ; afin que celle-ci change les pratiques. Si la loi peut en effet changer les pratiques ; cependant, elle n’éduque pas les consciences. Or, ce n’est pas en édictant une nouvelle loi qu’on arrivera à combattre l’injustice, mais en adoptant une démarche éthique personnelle et responsable.
Hélas, en notre époque, la loi et la justice sont une émanation du détenteur du pouvoir, et non du peuple. L’actualité le montre dans l’opposition de deux hommes de pouvoir, au regard de « l’affaire ClearStream ».
Elle l’a aussi montrée dans le coup de force du parti Socialiste lors du premier vote de la loi Hadopi. On ne s’attendait pas à ce que le PS se manifeste en masse pour s’y opposer ! Et à l’issue du vote, au lieu de se soumettre aux résultats et de prendre note, la décision du pouvoir a été de revoter, afin, qu’en fin de compte, cette loi soit adoptée. Le même processus a été utilisé à grande échelle pour le fonctionnement de l’Europe : Voter et revoter jusqu’à ce qu’enfin, on puisse légitimer les décisions des instances du pouvoir ! Dans ce sens, quelle est la réelle légitimité les lois ? Doit-on demander des lois pour faire respecter l’équité ? Doit-on s’opposer systématiquement aux lois et les supprimer ?
Ce qui s’oppose à la Loi, ce n’est pas l’absence de Loi mais une conscience continuellement renouvelée. En effet, la loi n’est que l’expression d’une pensée en constante évolution. Dans ce sens, la question existentielle ne peut se définir dans un contexte législatif mais dans un rapport à l’éthique dans la mesure où l’éthique interprète la morale enfouie en chacun de nous.