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7 échanges entre Jésus et Marie

8 Juin 2011 , Rédigé par Pasteur Christophe Deville Publié dans #Bible


jesus.jpgEn parcourant le nouveau testament, j’ai trouvé 7 passages où Dieu s’adresse à Marie, soit directement, soit au travers de son fils Jésus-Christ ou encore en relation avec une intervention en lien avec elle. Il m’est apparu intéressant de lister ces passages et de voir la nature des relations qui s’établissent entre Jésus et Marie.

 

1/ Bienheureuse ! (Luc 1 :42-48)

Elle s'écria d'une voix forte, Tu es bénie entre les femmes, et le fruit de ton sein est béni. 43Comment m'est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne auprès de moi? 44 Car voici, aussitôt que la voix de ta salutation a frappé mon oreille, l'enfant a tressailli d'allégresse dans mon sein. 45  Heureuse celle qui a cru, parce que les choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur auront leur accomplissement. 46  Et Marie dit, Mon âme exalte le Seigneur,47 Et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur, 48 Parce qu'il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante. Car voici, désormais toutes les générations me diront bienheureuse,

 

C’est le tout premier terme qui s’impose, tant par le texte que dans notre esprit. Cela ne plaira pas à certains chrétiens évangéliques, mais cette vérité est tout de même biblique.

Ce terme de bienheureuse, (en Grec « Makaria ») n’est pas sans rappeler les « béatitudes » que livrera Jésus, 30 ans plus tard. Cette expression est aussi liée à la déclaration du psaume 1 : « Heureux l’homme »… En hébreux, ce terme « HASHRÉ » est en rapport avec la Marche : la progression. Il ne s’agit pas d’une béatitude passive. On pourrait traduire cette vérité par « En route » ! Un autre point à souligner, ici (verset 47), c’est que Marie déclare que Dieu est son sauveur, soulignant ainsi sa nécessité d’être sauvée et pardonnée de sa nature pécheresse.  


2/ Garde la Parole (Luc 2 :19, 51)

Luc 2:19  Marie gardait toutes ces choses, et les repassait dans son cœur.

Luc 2:51  Puis il descendit avec eux pour aller à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait toutes ces choses dans son cœur.

Garder la parole dans son cœur. Littéralement, « dans ses entrailles ». Ce terme désigne plus précisément « l’utérus ». C’est donc comme-ci Marie était enceinte de la parole de Dieu. Ces paroles grandissent en elle. Elles produisent la vie, qui est en gestation. Nous aussi nous devons garder la parole, la laisser grandir afin d’accoucher des promesses de Dieu. En Luc 11:27-28 « Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit: Heureux le sein qui t’a porté! Heureuses les mamelles qui t’ont allaité! Mais il répondit: Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent!

Il y a toujours des gens pour flatter Jésus ou honorer ses proches. Mais Jésus sait discerner les paroles mielleuses. Le sein qui a porté Jésus, c’est Marie. Et Jésus, au lieu d’aller dans ce sens, dit que sont bienheureux ceux qui GARDENT sa parole.

 

3/ Mettre en Pratique (Luc 8:19-21)

La mère et les frères de Jésus vinrent le trouver; mais ils ne purent l’aborder, à cause de la foule. On lui dit: Ta mère et tes frères sont dehors, et ils désirent te voir. Mais il répondit: Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique.

Quand bien même nous sommes proches de Jésus, Jésus ne fait pas de considération ou de favoritisme. Marie est logée à la même enseigne que quiconque. Si nous n’entrons pas dans le service de Dieu en mettant en pratique la Parole de Dieu, Jésus indique clairement que nous ne pouvons pas être considérés dans sa famille. S’il l’a fait pour ses propres frères (rappelons-nous que Jésus a vécu entouré au moins de 6 frères et sœurs (Jacques, José, Simon, Jude et 2 sœurs) ; s’il ne l’a pas fait pour sa propre mère, n’attendons pas qu’il agisse avec légèreté avec nous. Le pardon ; la grâce de Dieu n’est pas synonyme d’excuse.

 

 

4/ Étonnement & Angoisse (Luc 2:49).

Bien avant cet épisode, quand Jésus avait 12 ans, ses parents étaient repartis sans se rendre compte que Jésus était resté sur place. Arrivés sur place, ils trouvent Jésus enseignant dans le temple : Quand ses parents le virent, ils furent saisis d'étonnement; sa mère lui dit: Enfant, pourquoi nous as-tu fait cela? Voici que ton père et moi nous te cherchons avec angoisse. Jésus leur répondit: Pourquoi me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon Père?

De quoi déstabiliser des parents équilibrés. On passe trop vite sur le fait que Marie était dans l’angoisse et dans l’étonnement. L’amour d’une mère est si grand pour son enfant, qu’on pense que c’est « naturel ». Mais Jésus a déjà acquis une autonomie. Parfois, nous voulons faire les choses… à la place de Dieu. « Dieu saura-t-il comprendre » ? « Ma situation est particulière »… Cet épisode nous enseigne que Dieu fait ce qu’il lui plait et qu’il est en contrôle. Mais notre responsabilité est quand même… d’aller à Jérusalem : c’est-à-dire de faire les choses que notre conscience nous invite à faire.

 

5/ Faites tout ce qu’il vous dira ! (Jean 2 :1-4)

Trois jours après, il y eut des noces à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là, 2 et Jésus fut aussi invité aux noces avec ses disciples.3  Le vin ayant manqué, la mère de Jésus lui dit, Ils n'ont plus de vin. 4 Jésus lui répondi :  Femme, qu'y a-t-il entre moi et toi? Mon heure n'est pas encore venue 5 Sa mère dit aux serviteurs: Faites tout ce qu'il vous dira.

Nous sommes-nous posé la question de savoir pourquoi Marie dit à Jésus qu’il n’y a plus de vin ? Dans son cœur, elle savait que c’était le temps de Jésus. N’oublions pas qu’elle Garde la parole. Elle discerne ces choses. ELLE SAIT que quelque chose va arriver. Jésus ne laisse pas sa mère « prendre le contrôle ». le « Femme », qu’il lui adresse peu nous paraitre quelque peu surprenant, mais c’est une locution respectueuse à laquelle on ne doit pas attribuer une valeur réprobatrice. D’ailleurs, Marie ne s’offusque pas… mais prévoit quand même le coup en allant vers les disciples en leur disant : « faites tout ce qu’il vous dira ». ELLE SAIT que quelque chose est sur le point de se produire, mais la gloire est pour le Seigneur.

 

6/ Humilité (Luc 23 :27-28)

27  Une grande multitude de peuple et de femmes le suivait; celles-ci se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui. 28  Jésus se tourna vers elles et dit: Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi; mais pleurez sur vous et sur vos enfants.

 

Si Marie n’est pas mentionnée directement, plus loin, Jean nous dit que Marie était là, à la croix. La mort de Jésus sur la Croix est beaucoup plus qu’un simple signe de consécration nous montrant que s’il a souffert, alors nos petits tracas ne sont rien. Si Jésus est allé jusqu’à la croix, c’est qu’afin que par ses meurtrissures, nous soyons guéris. Guéris de TOUTES nos maladies. S’il est mort, c’est afin que le juste jugement de Dieu qui devait s’abattre sur nous tombe sur lui et nous libère de la mort. Tant que nous ne regardons émotionnellement qu’à l’aspect de la souffrance de Jésus, sans nous tourner vers la raison pour laquelle il est allé jusqu’au bout, nous sommes les plus malheureux des hommes, soumis aux tourments d’une nature pécheresse n’ayant pas goûté à la libération divine.

 

7/ L’Assurance (Jean 19 :25-27)

Près de la croix de Jésus, se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie femme de Clopas et Marie-Madeleine. 26 Jésus, voyant sa mère, et debout auprès d'elle le disciple qu'il aimait dit à sa mère: Femme, voici ton fils. 27 Puis il dit au disciple, Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui.

 

Jésus rétablit un lien social : Marie a besoin de quelqu’un pour l’entourer et prendre soin d’elle. N’oublions-pas qu’à ce moment, ses autres enfants, Jacques en particulier, n’est pas encore converti. La présence du Seigneur est importante. En cet endroit, Jésus signifie aussi que les liens humains qui nous unissent, la responsabilité humaines des uns par rapport aux autre doit être soulignée (à cet époque, Marie se retrouvait sans « soutien de famille », et il était important que Jésus « arrange » cette situation.

 

Nous aussi, avons la chance d’avoir Jésus pour grand frère, comme ami, de la même façon que Marie recevait de lui un soutien indéfectible au-delà de ce qu’une mère pouvait attendre. Mettons-donc à profit cette relation afin agir en vertu de l’action du Saint-Esprit qui habite en nous.

 

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