Sécurisation ou Médiation ?
Certains professionnels de l'intervention sociale urbaine vous diront que Médiation et Sécurisation sont deux corps de métier assez proches (d'ailleurs il existe des formations diplômantes ayant comme intilué "médiation et sécurisation... tout dépend de ce que l'on met derrière les mots). Cependant, une distinction se doit d'être faite.
À tous les niveaux de nos décideurs, la voie sécuritaire semble être empruntée pour tenter de remédier à la violence rencontrée au sein de notre société. Mais regardons de plus près : quand bien même un "jeune" (car il semble, selon certains 'et la plupart des médias', que ce soit toujours les jeunes...) soit convaincu de culpabilité pour des faits qu'il a commis... ; que l'appareil légal ait rendu son verdict... que l'affaire soit "clause" ; Pouvons-nous imaginer un seul instant, que le conflit puisse être réglé et que chacune des parties soient apaisées ? La violence sociétale est avant tout une violence du cœur"!
Avons-nous les moyens d'une telle politique ? Avons-nous seulement fait l'estimation du déclenchement de l'appareil judiciaire au regard de ces problématiques sociétales ? En contrepartie, débloquer les finances nécessaires pour embaucher des médiateurs ne couterait-il pas moins que de devoir réparer les dégâts causés : En termes de conscience citoyenne, d'éducation et d'évitement de coûts, le gain est large (estimez simplement le prix d’un pare-brise d’un bus ou car scolaire à remplacer!).
Il est donc certain qu'une société qui ne se donne pas les moyens d'apaiser ses citoyens aura la douloureuse surprise de voir ses enfants souffrir de blessures profondes.
2 ouvrages pourrons nous éclairer sur ce sujet :
Michèle GUILLAUME-HOFNUNG "La Médiation" (Que-Sais-Je) et Alain BENTOLILA, "Parle à ceux que tu n'aimes pas", le défi de Babel