Thèse 7 - Les 95 Thèses de Martin Luther
INTRODUCTION.
À nouveau, Luther procède par un contrebalancement de la Thèse précédante dans laquelle il appuie sur l'importance de demander à Dieu pour le pardon de ses péchés.
THÈSE 7 : « Dieu ne remet la coulpe à personne sans l'humilier, l'abaisser devant un prêtre, son représentant ».
COMMENTAIRE :
Le risque de ne prendre qu'une face de l'enseignement sur la remise des péchés serait d'occulter la nécéssité de l'autre. En l'occurrence, ici, Luther avance avec les éléments dont il dispose, au regard de sa rélévation. En résumé ; si le pardon ne s'oppère pas PAR le prêtre (Thèse 6) ; il ne s'oppère pas SANS la présence d'un prêtre (Thèse 7). Nous concevons que la révélation du Luther est soumissionnée à la culture ecclésiatique de l'époque, alors que nous savons que nous tous, avons reçu le sacerdoce sacrificiel. Tout croyant est prêtre et c'est ainsi que l'Apôtre Jacques pouvait affirmer : "Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière du juste est d'une grande efficacité" (Jacques 5:16). C'est de cette réciprocité dont il faut donc se prévaloir, dans notre pratique spirituelle.
Il serait en effet trop facile de pratiquer le péché, que personne ne sache et se dire : "Je vais demander pardon à Dieu seul, ni vu, ni connu, les autres ne sauront rien". Bien souvent, lorsque nous péchons, nous péchons certes contre Dieu, mais c'est aussi aux yeux de la communauté des hommes, et ce rapport de réciprocité doit être préservé.