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cultures et trahisons !

17 Juillet 2011 , Rédigé par Pasteur Christophe Deville Publié dans #Société

ou : La non-reconnaissance de l’héritage de la culture française.

 

3893745050_72dd2a8b2b.jpgLa déclaration d’Éva Joly, concernant le défilé du 14 juillet a créé dans un premier temps, semble t-il, l’unanimité dans la classe politique de la gauche à l’extrême droite. Tous d’accord pour affirmer que ce défilé est un rite sacré intouchable ! Le fait de le remettre en question démontrerait une méconnaissance de la culture française.

 

Alors qu’à Paris, certains font appel à cet attachement à la culture française, sous le soleil de l’outre-mer, on assiste à une curieuse tendance opposée. Certains refusent l’héritage français et revendiquent une nationalité autre pour s’opposer à un passé douloureux où on imposait aux colonies l’apprentissage de l’histoire commençant par « nos ancêtres les gaulois ».

 

Cependant, la découverte d’une identité ne se fait ni dans l’opposition à une pensée ou culture dominante, ni dans l’affirmation de soi, mais dans une reconnaissance curieuse et apaisée de l’autre. Cette vérité, Jésus nous l’enseignait lorsqu’il affirme que la loi se résume en 2 affirmations : aimer Dieu de tout son cœur et aimer son prochain comme soi-même. C’est cet altérocentrisme qui nous permettra de sortir de cette opposition destructrice. Qu’on le reconnaisse ou pas, les cultures antillaises sont fortement ancrées dans une appréhension toute française du rapport à l’autre. Poser comme affirmation initiale et incontestable le fait d’être une « nation autre » n’est possible que dans une démarche d’intercompréhension mutuelle.  

 

Avons-nous la mémoire courte ? Il y a 20 ans de cela, alors que je faisais des études en France, j’ai eu le privilège d’assister, le 14 juillet 1989, au défilé non-militaire. Cette année-là, François Mitterrand avait confié à Jean-Paul Goude, l’organisation de ce défilé citoyen festif qui est resté, dans ma mémoire,  comme une espérance pour une nation qui trop souvent n’a su évoluer que par des révolutions explosives et sanguinaires.

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