Les 3 phases de la colère
Selon le Rabin et psychiatre Abraham Twerski (né en 1930), il existe 3 phases de la colère. Le concept de colère peut être identifié sous 3 phases relativement distinctes. Au préalable, il est important de ne pas faire l’erreur de penser qu’on puisse contrôler sa colère par quelque pensée positive. la Bible nous enseigne que C’est Dieu qui doit avoir le contrôle. À présent, voici comment :
Phase 1 : La contrariété
Lorsqu’une personne ou un situation m’agresse, je ressens la colère. Ce qu’il faut bien comprendre ici, c’est qu’il ne s’agit que d’un ressenti émotionnel. Nous ne devons pas nous sentir coupable de cela. La première chose importante à dire, c’est que nous n’avons pas de contrôle sur cette première phase émotionnelle. De la même façon que Jésus a été sujet aux émotions en face de Lazare déclaré mort (il a manifesté ses émotions en pleurant), en face des marchands du temple, ou face à la projection des événements qui allaient suivre le jardin de Gethsémané, nous ne devons pas nous sentir coupable de cette émotion de colère. Lorsque que je viens d’être provoqué, mes idées et mes pensées ne sont plus vraiment claires et je dois veiller à ne pas entrer dans la phase 2. Là où ça devient intéressant c’est lorsque nous abordons cette seconde phase.
Phase 2 : La rage colérique (intense)
La phase 2 de la colère est la façon dont je réagis face à ce qui vient de se passer et qui produit en moi la colère. Est-ce que je fuis face à la provocation ? Est-ce que je confronte la situation verbalement ? Est-ce que je frappe la personne qui vient de me mettre en colère ? Est-ce que je l’insulte ? Est-ce que j'enfouis cette colère au plus profond de moi en prétextant que je "contrôle" ? Cette phase est identifiée comme ma réaction face à la colère. Dans la phase 1 (le ressenti), je ne peux m’empêcher de me sentir « fâché » lorsque j’ai été provoqué. Dans la phase 2, j'ai le choix de la réaction mais à présent, et nous arrivons à la phase 3 : combien de temps vais-je garder de la rancœur ?
Phase 3. Le ressentiment (long terme)
Dans cette phase, il est question de s’accrocher à la colère. Ou plutôt de se laisser accrocher et même être dévoré par la colère. Combien de temps vais-je permettre à cette colère de mon ronger ? Une heure ? Un jour ? 45 ans ? Dans mon livre Accroitre sa foi en Dieu, je partage l’expérience de cette femme qui avait tenue rancœur à son époux pendant 45 ans.
En conclusion, nous comprenons que si je n’ai pas de prise sur la phase 1, en phase 2, j’ai le choix de permettre à Dieu de m’accompagner en considérant l’issue spirituelle de la provocation dont je suis l’objet. Lisez bien : en nous élevant dans le présence de Dieu, nous pouvons considérer que l’acte d’offense (qui a provoqué en moi la colère) était tellement irresponsable et immature et que si cette personne était véritablement consciente que sa provocation était stupide, elle ne l’aurait pas faite, et que dans ce sens, l’émotion qui va être générée en moi par cette constatation, ce n’est plus de la rancœur, mais de la tristesse, de pitié et de l’amour. Et regardez bien : comment peut ont se mettre en colère en face d’une personne qui génère en nous de la compassion. La compassion ne va pas de paire avec la colère.
En résumé, je n’ai pas le contrôle sur ce que je ressens lorsqu’on me provoque (et plus particulièrement si je suis enfant face à mes parents – et ce, quelque soit mon âge). Le ressenti de la colère n’est pas un choix ! En revanche, je peux, par ce processus identifié dans cet article, permettre à Dieu d’avoir le contrôle sur comment je réagis face à cette provocation.
Ajoutons encore ceci : La phase 3 n’est peut être pas une colère mesurable dans l’intensité mais dans la durée. Combien de temps vais-je me cramponner au ressentiment ? « Nourrir le ressentiment, c’est permettre à quelqu’un que tu n’aimes pas de vivre dans tes pensées sans payer aucun loyer et je ne suis pas ce genre de personne ». N’hésitez-pas à exposer vos émotions de colère à Dieu. Alors, ayez cette prière envers Dieu : « Seigneur, cette parole ou l’agissement de untel fait naître en moi de la colère et je veux la déposer devant ta face, aide moi aujourd’hui à me débarrasser du ressentiment par la compassion et l’amour, Amen ».