Ça ne tombe pas tout cuit du ciel !
Une des pires perversions des religions réside dans la relation infantile que peuvent entretenir des êtres stupides avec des créatures célestes imaginaires.
L’enfant s’habitue facilement à se faire offrir sa nourriture, son gite, ses jouets, par ses parents protecteurs et généreux.
Arrive le temps où les adultes estiment, à juste titre, que l’enfant jusque là couvé, doit apprendre à voler de ses propres ailes.
Devenir adulte à son tour implique qu’il se prenne en charge et qu’il assure son existence par lui même.
D’aucuns se bercent d’illusions et imaginent que dans leur ciel trône un super père Goriot (cf Balzac) qui accorde tout ce qui lui est demandé dès lors qu’on sait l’amadouer, le séduire, se conformer à ses exigences en matière de dévotions en tous genres.
La piété ou la fidélité des croyants est souvent conçue comme un deal qu’il convient de passer avec les puissances de l’au delà.
Je prie, je me confesse, je verse mon obole , je fais le signe de croix, je communie, je vais à la messe...
Comme un gamin j’accomplis les rites qui semblent plaire à l’invisible et inaccessible divinité, grand manitou qui dispense récompenses et châtiments. C’est selon!
Que lui, le Très Haut, en tienne compte et me comble de ses bienfaits .
Pour de nombreux « évangéliques » leur richesse et leur bien être sont vus comme des réponses divines à leur statut de « gens bien » , bénis pour leur droiture.
Un grand coup de pied, dans ce fatras de superstitions, s’impose.
Souhaites tu être délivré du poids d’un drame qui pèse sur ta conscience ?
Prends ton courage à deux mains et soulage l’autre de la souffrance que tu lui infliges par ton inflexibilité.
Nous ne devons compter que sur nous mêmes et sur les forces de la solidarité entre humains, pour parvenir à nous sortir de nos pétrins et pour accéder à une plus grande harmonie entre tous, objectif ultime de nos existences mitées par les conflits et les incompréhensions mutuelles.
Dieu, s’il existe, pourrait être le coup de pied salvateur qui nous force à devenir de véritables adultes.
En nous interdisant de prolonger sans fin l’infantilisme qui fut notre paradis initial en tant qu’enfants choyés. (ce n’est hélas pas le cas de tous les enfants).
Un autre paradis, celui des réconciliations et de la joie de vivre ensemble, est à construire par nos soins. Avec nos cœurs et nos mains. Jamais il ne tombe du ciel tout beau, tout cuit.
Il est notre œuvre commune ou il n’est pas.
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